Zoom sur trois expositions phares de la saison
MAGCP Cajarc : « Mutations Paysages »
Le Centre d’art contemporain de Cajarc, pilier de la scène artistique lotoise, inaugure l’exposition collective « Mutations Paysages ». Celle-ci explore l’évolution du territoire rural à travers les regards croisés de cinq artistes :
- Julie Ruby, plasticienne, interroge la trace laissée par l’homme à travers des installations organiques mêlant terre, brou de noix et éléments récupérés sur site.
- Hugo Blanchet présente des vidéos immersives filmées lors de l’hiver, restituant l’ambiance si singulière du Causse sous la neige.
- Laurence Allard propose un accrochage inédit de photographie panoramique, jeu de contrastes entre landes sauvages et infrastructures agricoles.
Cette exposition, saluée dans Midi Libre, interroge avec finesse les tensions écologiques locales et le rapport sensible au lieu, sans tomber dans le cliché ruraliste.
Chapelle des Pénitents noirs (Cahors) : L’éloge de l’ombre
La Chapelle des Pénitents noirs accueille une grande installation pensée par Thierry Marquet et des œuvres du FRAC Occitanie Montpellier. Ce parcours joue sur la densité de la lumière, la spectralité et la perception, à travers :
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Des sculptures en résine opaline, installées dans la pénombre, qui métamorphosent la nef en espace quasi mystique.
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Un dispositif sonore créé spécifiquement pour la chapelle, recomposant chuchotements et bruissements du voisinage, comme un clin d’œil à la vie cachée des lieux saints détournés pour l’art (source : FRAC Occitanie Montpellier).
La programmation renouvelle ainsi la rencontre entre patrimoine bâti et création contemporaine, expérience sensorielle à la clé.
Ferme de la Métairie Basse : dialogue rural et création in situ
À Marcilhac-sur-Célé, la Métairie Basse propose une approche plus collaborative : le collectif « Territoires Sédimentés » réunit huit artistes (sculpture, land art, céramique, vidéo). En résidence pendant deux semaines avant l’inauguration, ils ont conçu leurs œuvres au contact du lieu :
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Matthieu Peillon développe ici un parcours de céramiques émaillées, mêlant symbolisme agricole et abstraction poétique.
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Interventions visuelles dans les jardins : motifs végétaux réalisés à partir de pigments naturels, détournant les outils du quotidien.
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Vidéos projetées le soir même de l’ouverture : images du chantier, témoignages sonores des habitants du bourg.
Cette expérience trouve un écho direct avec les attentes locales : plus de 120 visiteurs dès la première journée, un record pour le lieu, signalant le goût renouvelé du public pour les expositions participatives (source : La Dépêche).